Après avoir
passé 10 jours en France, me voila de retour au pays du bretzel et
de la bière pour une durée de seulement un mois. Cet aller-retour
m'a permis de faire un point sur le stage, en prenant du recul aussi
bien physique que psychologique.
Toujours
est-il que je suis revenue les batteries rechargées, pleines
d'idées, d'envies et de motivation. Par contre, je redoute déjà
que le temps passe trop vite. J'ai tellement de choses en tête,
entre ce que je souhaite approfondir et ce qu'il me reste à explorer
et découvrir. Et puis, il y a les articles à écrire et bien
entendu les travaux attendus par l'IRTS.
Au programme
durant ces quatre semaines et demie, parsemées de jours fériés et
de ponts, le fameux Konzeptionstag auquel
je vais pouvoir participer. Je l'avais évoqué sans le
nommer, dans mon précédent article. Il s'agit de la réunion
trimestrielle qui rassemble l'ensemble des éducateurs d'Infanterix
pendant deux jours entiers. Toutes les structures sont alors fermées.
Cette réunion aura lieu en fin de semaine prochaine, juste avant le
week-end de Pâques...
Ensuite, les
activités sur les thèmes de Pâques et du printemps (déjà
abordées avec les enfants) pourront aussi être poursuivies jusqu'à
la fin du mois. Il s'agira de cueillir des fleurs, faire un
pique-nique si le temps le permet, chercher les œufs en chocolat,
décorer des œufs en plastique, découvrir de quelles manières sont
confectionnés les chocolats de Pâques etc...
Enfin, en
Allemagne, la fête des mères a lieu le deuxième week-end de mai,
soit le 11 mai. Or je termine mon stage le 9. Il a été prévu que
les enfants confectionnent un cadeau pour leur maman, mais je n'en
dis pas plus...
En plus de
ce planning prévisionnel, nous avions convenu en équipe, avant mon
retour en France, que j'organise des activités en fonction des
observations que nous avions faites et tout en respectant le thème
en cours. Ainsi, je vais m'attarder plus particulièrement sur le
lavage des mains et la manipulation d'eau. Je ne manquerai pas non
plus de mener d'autres activités de manipulations, tels que la pâte
à modeler, la cire, le sable et devrais terminer, pour marquer la
fin du stage et mon départ de la structure, avec la préparation
d'un gâteau au yaourt (et aux fruits). Tout un programme !
A mon
arrivée à Harras, j'ai reçu un accueil très chaleureux malgré la
pluie et le temps qui s'est bien rafraîchi. Lorsque je me suis
présentée dans la structure afin de récupérer les clés de
l'appartement, la plupart des enfants m'ont couru dans les bras en
criant mon prénom. Cela fait chaud au cœur. L'équipe semblait,
elle aussi, ravie de me revoir.
Par contre,
j'ai été étonnée de découvrir que les pièces des groupes
avaient été transformées. En effet, l'ensemble des meubles ont été
bougés de place. Les coins ont été revus et disposés
différemment, avec l'intention d’en améliorer la disposition.
Toutefois, la conception de l'agencement est restée identique. Quel
changement ! Apparemment cette métamorphose venait juste de se
produire, en la présence des enfants. Je vais pouvoir observer de
quelles manières les enfants s'en saisissent et comment ils se
repèrent à travers ce nouvel aménagement. Ce que je peux en dire
pour le moment, c'est que si les enfants paraissent tout à fait à
l'aise, pour ma part, je tâtonne car plus rien ne se trouve à la
même place.
Le coin cabane et jeux symboliques et devenu le coin puzzle
Le coin puzzle et jeux de société a pris la place du coin symbolique...
Avant d'aborder un nouveau sujet dans le prochain article, probablement en relation avec le Konzeptionstag et éventuellement traitant des activités autour de Pâques et du printemps, je souhaite revenir encore une fois sur des différences dans les pratiques, relevées depuis le début du stage. Ce sont des points que je voulais traiter dans des articles précédents, néanmoins les trouvant suffisamment denses, je les avais laissés en attente. Ils concernent l'aspect médical, et aussi un choix vis à vis de l'alimentation.
J'ai eu
l'occasion d'observer, et donc de questionner l'équipe, sur leurs habitudes autour des évictions, des prises de températures,
de la distribution des médicaments...
D'un point
de vue général, les pratiques de la structure ressemblent à celles
rencontrées en France. En ce qui concerne les évictions par
exemple, il y a au final peu de différences, bien qu'une réponse
m'ait quelque peu interpellée sur le coup. La directrice m'avait
expliqué qu'en cas de vomissements et/ou de diarrhées, les enfants
devaient repartir. Cependant, le règlement a été revu puisque les
diarrhées pouvaient être provoquées par les poussées dentaires,
et les vomissements, s'avérer être des reflux gastro-œsophagiens.
J'avoue que cette réponse m'avait laissée perplexe car cela me
semblait relativement logique et je ne savais pas trop quoi en
penser.
Ensuite,
j'ai demandé de quelle manière ils procédaient pour prendre la
température des enfants. Après deux prises en rectal,
espacées d'au moins 1/2h, les enfants ayant de la fièvre, soit au
delà de 38 à 38,5°C (selon leur état), doivent rentrer chez eux.
Les prises de températures se font rarement au réveil. Il est
préconisé d'attendre environ une heure en raison de l'augmentation
de la température corporelle au cours du sommeil et pour ne pas
brusquer l'enfant. Un certificat de non-contagion n'est pas exigé
pour le retour de l'enfant s'il n'a pas vu de médecin. Seule une
exclusion de 24 heures sans fièvre et/ou sans autres symptômes est
nécessaire, pour s'assurer que l'état de l'enfant n'était que
passager. J'ai été agréablement surprise de constater que l'équipe
faisait confiance aux parents et que la théorie de la transparence
avait l'air de fonctionner, contrairement à certaines de mes
expériences. La directrice m'a alors expliqué que suite aux
désagréments causés par l'exigence d'un certificat médical pour
justifier de la non-contagion de l'enfant, aussi bien pour les
parents que la structure, cette procédure avait été ajustée. En
fait, auparavant cela se passait sensiblement de la même manière
qu'en France. Aussi, cette décision a été mise en place pour
éviter de mettre les parents en difficulté par rapport à leur
travail, ou bien de se retrouver avec un enfant malade dont les
parents auraient au préalable administré un antipyrétique.
De plus,
lorsque j'ai voulu savoir si les médicaments pouvaient être donnés
aux enfants par l'équipe, il m'a été répondu que cela ne posait
pas de problème, dans la mesure ou le certificat médical décrivait
précisément la posologie à suivre. Généralement, en cas de
prescription d'antibiotique, les médecins répartissent d'eux-mêmes
les prises en deux fois, soit le matin et le soir. Cependant, les
parents doivent tout de même remplir une feuille descriptive du
médicament à donner, au nom et prénom de l'enfant.
Enfin, au
cours de mes toutes premières journées, suite à la chute d'un
enfant, j'avais été surprise de voir que « Monsieur bleu »
était placé au réfrigérateur (avec les pommades destinés aux
traumatismes bénins) et non au freezer, comme je l'ai toujours fait, et vu pratiquer, au cours de mes diverses expériences
professionnelles. Je fais référence aux poches de gel cryogène
(également appelés coussins thermiques).
A mon sens,
cela en diminue l'intérêt et donc l'efficacité,
dans la mesure où le froid n'est pas placé directement contre la
peau afin de ne pas blesser l'enfant. D'un point de vue technique, le
froid a plusieurs effets :
- un effet antalgique car il calme la
douleur,
- une action anti-inflammatoire puisqu'il
permet d'atténuer la formation d'hématomes, d’œdèmes...
- une action hémostatique parce que le froid diminue le saignement des fibres musculaires lésées en provoquant le rétrécissement des capillaires sanguins.
Toutes ces
réponses m'ont amenée à interroger la directrice au sujet de la
présence du corps médical ou paramédical au sein des structures.
Je n'ai pas été véritablement surprise lorsqu'elle m'a répondu
qu'aucun médecin ne suivait les enfants présents sur les
différentes structures Infanterix. En outre, aucune infirmière,
puéricultrice ou auxiliaire de puériculture (ou équivalents), ne
fait partie de l'équipe. Ainsi, ce sont les parents qui sont
responsables du suivi médical de leur enfant. Les structures
d'accueil assurent une fonction préventive en fonction des documents
fournis lors de l'inscription et de leurs observations auprès des
parents et des enfants. Les directeurs(trices) sont formé(e)s et
informé(e)s quant aux diverses mesures à suivre, avant l'ouverture
des structures et régulièrement par la suite. Et ça s'arrête là !
Un dernier
point m'avait questionné. Sur la structure, un enfant d'origine
maghrébine ne mange pas de porc. A ce titre, et pour ne pas qu'il y
ait de risque de se tromper ou bien que les aliments aient été en
contact avec cette viande, il a été décidé que le traiteur ne
propose aucun plat en contenant. Ce qui m'a interpellé dans ce
choix, c'est que le cochon est la viande la plus consommée de
manière générale en Allemagne et traditionnellement en Bavière,
avec le dicton « tout se mange dans le cochon ». Je
trouvais que priver l'ensemble des enfants de la collectivité d'en
manger, était une décision draconienne. Je n'avais alors pas pensé
que certaines collations (frühstück et snack) en
contiennent. Les enfants ont donc la possibilité d'en manger. Même
si je comprends que par soucis d'organisation et de « traçabilité »,
cela ne soit pas vraiment possible, je constate que la majorité des
plats typiques ne sont pas servis aux enfants.
Pour finir,
je souhaitais vous partager la rencontre avec mon nouveau colocataire
Irlandais ainsi que l'une de mes visites du week-end.
Je suis
arrivée mardi, sur les coups de 13h à l'appartement, tandis qu'il
m'avait laissé un mot pour m'accueillir, en réponse au mien.
Gentille attention ! A son retour, vers les 21h, il est entré
avec des desserts glacés à la main. J'ai tellement été surprise
que j'en ai perdu mon français! J'ai trouvé cela
véritablement adorable. Nous avons par la suite fait connaissance et
tenté de converser, avant de tomber d'épuisement.
Je dois tout
de même avouer que depuis, nos échanges sont limités en raison de
la barrière de la langue. Et oui, pas facile de communiquer
lorsqu'on ne maîtrise pas la langue, d'autant que s'agissant de la
« langue universelle », mon colocataire n'a pas
l'habitude de ne pas vraiment être compris...
Aujourd'hui,
je suis allée visiter le château de Nymphenburg, composé de
plusieurs musées et de magnifiques jardins. Ce somptueux palais est devenu la résidence d'été des Wittelsbach, la plus ancienne famille de Bavière.
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J'adore! On le croirait sorti d'un dessin animé celui-là!
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J'adore! On le croirait sorti d'un dessin animé celui-là!
J'ai choisi de visiter le musée de l'Homme et de la Nature qui débute par les planètes, la composition et la formation de la terre avant de déboucher sur les différentes matières et pierres présentes sur sa surface. Puis, il décrit l'évolution de la vie (du début jusqu'à nos jours) avant de déboucher sur des pièces remplies d'animations ludiques, permettant de vérifier ses connaissances.
Alors à
présent, je vous demande, qui de l'autruche, du cheval, du
rhinocéros, de l'homme, du jaguar ou du kangourou, court le plus
vite ? Dans quel ordre, chacun de ces participants passe la
ligne d'arrivée ?
La réponse dans le prochain article!
Je vous dis à très bientôt
Virginie
La réponse dans le prochain article!
Je vous dis à très bientôt
Virginie
Bon je vous donne la réponse:
Le jaguar, le kangourou, l'autruche, le cheval, le rhinocéros et l'homme, allant d'une trentaine de mètres par seconde à 10 m/s pour l'homme
Les allemands sont en avance sur nous concernant la composition des équipes petite enfance apparemment...
RépondreSupprimerM.
Que de changements! Et que de perspectives de travail... Nous attendons la suite du coup...
RépondreSupprimerBonne semaine,
Nathalie